Bonjour,
Bonjour
excusez-moi j’suis un petit peu en retard.
Merci d'être venus tous pour ce workshop, ce début de workshop, donc, j'vais m'présenter un p'tit peu.
J'm'appelle fabrice gallis, j'suis en recherche, en fait, j'suis résident chercheur au sein de la coopérative depuis septembre, et heu je travaille sur plusieurs questions, autour heu - on y reviendra plus tard – heu, autour de la lenteur,
hello
hello, hello,
donc autour de la lenteur, de la disparition et de l'échec.
Et, heu, ben voilà j'avais l'intention de proposer différents moments de travail et il s’trouve que cette situation de début de workshop de, heu, alors je ne sais pas si je dois dire de semaine folle ou pas, cette situation de workshop me paraît tout à fait adaptée pour commencer à travailler ces questions.
Donc en fait l'idée ça va être, ça va être, d'essayer de comprendre pourquoi vous êtes venus aussi dans ce workshop, est-ce que c'était une idée initiale ou est-ce que c'était quelque chose d'imposé, ça c'est un truc que je ne sais pas trop en fait... Et puis le fonctionnement de ce workshop, ça va être de... d'essayer d'inventer des formes au sein de cette structure plus générale qui est l'école, et qui accueille d'autres workshops également... Comment est-ce qu'on peut travailler, proposer des choses dans ce cadre là. Donc heu pour travailler, bon, y'a plusieurs méthodes, la bonne méthode, la meilleure méthode ça serait peut-être de s'inspirer de ce qui se passe autour, peut-être,heu, des autres workshops qui ont lieu, et peut-être d'essayer de voir comment on peut les transformer, les modifier, les comprendre, les améliorer voilà, quelque chose de cette ordre là. Mais peut-être c'est un petit peu abstrait pour vous, pour commencer, en commençant comme ça. Mais l'idée c'est d'essayer de comprendre le workshop en le faisant.
Alors bien sûr, heu, bien sûr y'a en ce moment plusieurs systèmes qui sont en route dans l’école.
Alors je crois qu'il y a un workshop rainforest qui concerne la programmation, une chose comme ça.
Bonjour
Bonjour !
Je sais pas y'a d'autres choses en cours.
Je crois que y'a pas d'autres choses en cours mais rainforest je sais qu'il font une sorte de restitution vers 16 heures, c'est ça? hum
- entre 15 et 16h
- Je crois qu'il y a une réunion qui a lieu ne ce moment en amphi, qui concerne une histoire de savoir-faire, non?
CSPVE! Heu.Les apprentissages techniques…
non, c’était sur les questions de discrimination
Ah, la discrimination.
Donc là y'a deux, deux éléments en cours apparemment. Donc c'est peut-être des choses qu'on pourra reprendre, rejouer, je sais pas trop.
Mais, en tout cas, autour de ces choses qui sont en cours, y'a plusieurs autres contenus, qui sont, qui sont induits dans l'école, et qui sont quand même autour de notions numériques, j'imagine que dans rainforest il doit y avoir ces notions qui apparaissent aussi.
Mais j'avais envie de vous proposer d'essayer de rejouer, d'activer, de comprendre. Alors j'les, j'les ai nommées. pour l'instant j'en ai trouvées quatre qui sont pour la première l'écoulement. L'écoulement au sens de l'écoulement du temps, par exemple, y'a un texte de saint augustin qui parle du temps comme d’un fleuve, comme ça, qui présente le temps comme une espèce de déroulement continu, donc effectivement un temps qui se s'arrête jamais, qui n'a pas de début ni de fin.
L'idée du rafraîchissement. Donc là on en a quelques uns, mais y'a l'idée dans le rafraîchissement de la mise à jour, en fait, régulière d'éléments, et donc l'idée de la répétition. Le rafraîchissement d'un écran, par exemple, c'est la répétition permanente de son contenu, de son affichage, avec les petits changements qui vont opérer.
La simulation. Alors ça ça concerne directement ce dont on parlait, l'idée de reprendre des activités en cours d'essayer de les modéliser. On peut les modéliser par la parole et puis on peut aussi les rejouer, les rejouer sous d'autres formes, par exemple, on pourrait imaginer qu'on qu'on joue la forme d'un workshop avec tous les paramètres, heu, avec une personne qui parle et d'autres personnes autour qui écoutent, la forme plutôt d'un début de workshop, et que cette forme de début de workshop est une sorte de simulation d'une situation réelle mais transformée en situation artificielle. Ça pourrait être ça.
Et la quatrième piste, le quatrième contenu, c'est ce que j'avais appelé discret/continu. Alors le discret et le continu ce sont des manières, on va dire de trier le monde sachant que le dis-, le continu c'est ce qu'on associe à l'analogique c'est à dire au mouvement naturel. Y'a une manière de le comprendre qui est, dans l'histoire du son, par exemple la différence entre un vinyle et heu un mp3, un lecteur mp3 ou un ordinateur, dans le sens où la fréquence qui est, qui est inscrite dans le vinyle, dans le disque vinyle, est une, est une, est un relief physique qui va faire bouger un saphir. Ce saphir va bouger devant un aimant qui va générer un courant électrique qui va dépendre de son mouvement. Ce courant électrique va être amplifié, et c'est dans la transposition directe, analogique du courant électrique qu'on va pouvoir entendre, qui va faire en tout cas vibrer à la même fréquence les membranes des haut-parleurs.
Ça c'est le continu.
Et le discret, c'est la manière de découper le monde pour produire - dans le cadre d'un lecteur mp3 par exemple - la même chose sauf que dans le son, entre le son initial et la production, on va avoir un système de mesure qui va discrétiser, qui, donc qui va, à intervalles réguliers, mesurer, faire une mesure, heu, électrique de, du niveau de la variation, et qui va, heu, et qui va ensuite être stockée puis recomposée, donc on va prendre une suite de mesures et on va reconstruire la vibration à partir d'une suite de mesures qui est une sorte aussi de relief, mais de relief, heu, mathématique. Et ensuite c'est un composant électronique qui va faire varier un courant électrique en fonction des mesures qu'ont été faites. Donc là on passe par un, par un système de discrétisation, c'est à dire de BIP transformation du mouvement en chiffres. En gros.
La discrétisation ça peut être aussi beaucoup plus large.
Donc y'a ces quatre trucs : écoulement, rafraîchissement, simulation et discret/continu qui sont en fait des pistes et qui recoupent tous les éléments dont je parlais au départ, c'est à dire le, la lenteur, la disparition et heu... L'échec. L'échec.
Parce que, en deux mots, la lenteur est contenue dans l'idée du rafraîchissement et de l'écoulement.
Heu, l'échec est contenu dans la discrétisation, puisqu'on rate des éléments, y'a une forme d'erreur permanente qu'est combinée, et dans la simulation puisque le fait de simuler un phénomène n'est pas le phénomène lui-même. Mais, heu...
Et puis, et puis l'idée de la simulation c'est aussi l'idée du test puisqu'on teste des choses contrôler des paramètres Ouais on peut contrôler des paramètres. Une fois qu'on a compris un système et qu'on le simule, on peut faire varier certains paramètres. C'est ce qu'on a pu voir dans la conférence d'hier sur l'histoire de la danse avec Merce Cunningham par exemple qui travaillait sur un logiciel de simulation du corps humain et qui lui permettait d'injecter des paramètres parfois ésotériques ou externes qui produisaient des mouvements qu'un danseur ne pouvait pas produire de lui-même, au départ en tout cas.
Et la disparition parce que dans la répétition, dans la discrétisation, y'a une partie du monde qui est aspirée. Quand on mesure, quand on fait la mesure d'un son, en fait, on lui fait perdre son corps et après on le re-simule, mais finalement le mouvement initial a disparu.
Donc tous ces systèmes sont interconnectés et donc voilà en gros le terrain de jeu de ce, de ce début de workshop. Et la méthode, la première méthode ça va être de faire un tour de table, enfin y'a pas d'table, faire un tour de cercle de chaises un tour de groupe, un tour de chaises heu VRRRR VRRR VRRRR pour heu peut-être entendre comment vous êtes arrivés dans ce début de workshop et heu, et heu, quelle compréhension, ou quelles relations vous voyez entre les éléments que j'ai pu vous présenter maintenant, voilà, très rapidement.
Heu, donc, je n’sais pas... On peut, on peut commencer par, heu, ceux ... qui veulent.
Si on fait un tour, on peut p’têtre commencer, par là.